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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 12:43

Aujourd'hui j'ai 22 ans. Deux ans que je n'ai pas écrit sur ce blog. J'avoue que je l'avais oublié mais le retrouvé m'a fait bien plaisir. Que de souvenirs. Et des changements surtout ! Vous devez vous douter que depuis le temps je suis repassé sur le billard ... Et ce fut ma derniere opération. ( Scrotoplastie ) . Voila comment tout cela c'est déroulé. 

Elle a été éfféctuée le 30 octobre 2012. L'hospitalisation a été moins longue et je n'ai eu aucune complications. Pas de sonde non plus. Les choses les plus dur on été le trajet retour et surtout rester debout trop longtemps. J'avais cette impression désagréable que mon scrotum pesé trois tonnes... Il ne restait plus qu'a faire la pose d'implants dans les testicules. Simplement je ne l'ais pas encore fait, le resultat me convenait. 

Deux ans plus tard j'avoue que j'y réfléchit de plus en plus. Je réfléchis même à la phalloplastie. C'est plus lourd, et il y'a plus de complications possible, mais certaines choses strictement personnelles me font hésiter. Malgrès tout mon resultat me convient. Les sensations sont au rendez-vous et mon petit ami l'adore ... Alors bon, pour la suite c'est à voir. 

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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 23:02

tumblr_m1ple69r5R1rs3c5fo1_400_large.jpgVoila bien longtemps que je n'ais rien écrit ici. Je suis de retour aprés mon opération du 13 mars dernier. Mon périple lyonnais à donc bien servis à quelque chose. Je me sens aujourd'hui serein et je découvre chaque jour un peut plus cette nouvelle partie de moi que je n'ais pas eu de mal à intégrer. Pourtant je l'ais crains. Toucher à une partie aussi intime de notre corps n'est pas forcément rassurant même quand cette "retouche" est désirée.

Je suis rentré à l'hôpital la veille de mon intervention. La chambre changeais légèrement des autres chambre puisque les mûrs - enfin au moin un - contennez de la couleur. Aprés tous, pourquoi vouloir qu'une chambre d'hôpitale soit forcément blanche ? Ce n'est pas fait pour remonter le moral des patients. Mon moral en tous cas allait parfaitement bien. Un légé stresse se faisait néanmoins sentir. J'ai essayé de ne pas le transmettre à mon entourage et affichais une mine enjouée. Mes accompagnateurs - mon petit ami et ma mère - logeaient quant à eux dans une maison dédié aux familles des hospitalisés. Dommage que ces maisons n'existent pas partout en france, de ce que j'ai comprit, c'est une ambiance assez conviviale qu'on y trouve ainsi que du dialogue. Le lendemain jour de l'intervention, mes accompagnants n'ont pas pus me rendre visite avant mon entré au bloc étant donné l'heure à laquelle je passais. Je me suis donc levé à 6h pour me préparais et enfiller ma tenue de combat : chaussures en papiers, bas de contention, blouse d'hospitalisé et charlotte. Cet accoutrement à au moins le mérite de m'avoir fait rire lorsque je me suis vu dans la glace. On m'a cherché pour aller au bloc vers les 7h du matin.  

    Je me suis reveillé une première fois. Je me sentais complétement dans le brouillard mais ne sentais aucune douleur particulière. J'avais néanmoins la sensation génante de m'être uriné dessus. Cette sensation était en fait liée aux saignements qui résultaient de cette opération. Les infirmières sont venues me mettre sur le coter pour vérifier si je ne saignais pas trop mais elles ont été plutôt surprise et j'ai juste entendus : " appelle le medecin je crois qu'il y'a un problème ". Le medecin est arrivé mais je ne l'ais pas vu entrer et même pas vu du tout. Je l'ais juste entendus me dire " Monsieur je pense qu'il va falloir vous rendormir pour cautériser un vaisseaux ". Effectivement, j'étais entrain de faire une hémorragie mais celle-ci à vite était contrôlée et je n'ais pas eu besoin de transfusion sanguine.  

   Sortie de l'opération à 15h j'ai eu le temps de voir que mes accompagnants été là avant de me rendormir. Etant sous médicament à base de morphine je n'ais eu aucune douleur. Le lendemain de l'opération j'ai du apprendre à vivre avec des sondes dont une à demeure (directement dans le néopéni) et un cystocat' ou catétère sus-pubien (directement dans la vessie) ainsi que les habituelles perfusions. Pour les perfusions pas de problème, il suffisait de se ballader avec la potense. Pour les sondes ce fut une autre histoire. Ces choses ne sont pas douloureuses mais vraiment génante pour se retourner la nuit ou marcher un peut. Effectivement, on m'a levé dès le lendemain et je les en remercie. Sans ça je n'aurais pas tenu étant donné que mon dos commencé à me faire souffrir à force d'être couché dessus. Par la suite, toutes l'hospitalisation c'est bien passée et chaques jour avait son lot de petites victoires. La première fois post-op ou j'ai pus m'asseoir, la première sortie, le retrait des sondes .... 

   Je suis rentré chez moi aprés 5 jours. Une fois arriver ma fièvre à monté d'un coup et je me retrouvais avec 38 degrès. Rien de grave au départ bien qu'un peut inquiet puisque je vennais de subir une intervention et que j'ai tout de suite pensé à une infection. La nuit de mon retour je suis monté jusqu'a 39. J'ai appellé le chirurgien qui m'a dit qu'en ca de température supérieur à 39 je devais revenir. Plusieurs jours aprés je tournais autour de 39 à 40. Mon petit ami m'a donc raccompagné à lyon. Je suis resté une semaine de plus à l'hôpital et  ils m'ont décellé une mononucléose. Rassuré que se ne soit pas lié à l'intervention et que tout aille bien concernant mon nouveau joujou, je suis rentré. 


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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 02:14

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En ce moment je suis dans cette période à la fois d'angoisse et de joie. Celle qui précède les grands événements. Comment vais-je le gérer ? Que vais-je ressentir ? Serais-je assez fort ? Toutes ces questions simplement par ce que le 13 mars approche et que ce sera le jour de la première partie de ma chirurgie de réassignation sexuelle. Pour ce ux qui ne seraient pas au courant l'opération que j'ai choisi est la Métaidioplastie - l'autre étant la phalloplastie -. Mon opération va consister à l'allongement du dicklit et à la fabrication d'un uretre plus grand en ce qui concerne la première étape. Celle qui suivra dans six mois sera la fabrication du scrotum et enfin la troisième consistera à la pose d'implants tésticulaires. Aprés ces précisions, passons au réçit de mes rendez-vous à lyon. 

 

J'ai vu le chirurgien pour la première fois en juin. Direction le service d'urologie. Dans ce services je penses sincérement qu'il y'a deux type d'homme, les âgés et les transboys... Ah j'ai aussi croisé des femmes trans. Elles étaient autant à leur place que moi dans le service de gynécologie lors de mon hystéréctomie... J'étais accompagné de ma mère et nous attendions tous deux dans un long coulloir un peut glauque. Le orange délavé des murs et le vieux carrelage ne m'ont pas trop rassuré. Au bout d'une attente trés courte pour un hôpital une interne en médecine est venue nous installer dans la salle de consultation. Aprés l'habituelle contrôle d'identité le chirurgien à fait son apparition. C'est un homme de taille moyenne avec petite barbe et lunettes, plutôt pas mal ! Mise à part les détails physique du monsieur, j'ai aussi eu le droit à ses conseilles et éxplications sur les deux opérations possibles. Metaidioplastie ou phalloplastie. La phalloplastie étant une greffe et donnant de grandes cicatrices et un résultat ésthétique et fonctionnel qui ne me convient pas, j'ai opté pour l'autre proposition. Cependant, l'opération choisi, même si elle donne moins de cicatrices, donne aussi un pénis beaucoup plus petit. Mais ce qui compte c'est surtout l'art et la manière de s'en servir... 

Lors du second rendez vous il y'a quelques semaines à peine, j'ai - en plus du chirurgien - rencontré l'anesthesiste. Une femme sympathique bien que pas forcément informée sur le sujet trans. Biensur, avant de faire la consultation j'ai dûs passer aux bureaux des pré-admitions et là, surprise ! Mes droits à la sécurité sociale étaient fermés ! Et oui, ma mère et moi avont appris qu'à l'âge de 20 ans, les enfants ne sont plus sur le regime de sécu de leur parent. J'ai dus le lendemain aller voir à la sécurité sociale pour réouvrir mes droits et par la même changer mon prénom. L'ouverture des droits c'est fait en clip ainsi que le changement d'identité. Je possède à présent un petit "1" sur le devant de mon code de sécu. Oh joie ! L'inconvénient de tous ça c'est que je dois encore faire les papiers pour mon hospitalisation et l'envoyer, mais c'est pour la bonne cause alors, en avant la paperasse et le 13 mars, je passes à la casserole.

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 23:07

J'ai vu sur ce site : http://celinejayromerobinet.yagg.com/2012/02/07/une-fillette-trans-risque-detre-internee-en-hopital-psychiatrique/ une chose insensée. Eduquer en garçon ? Qu'est ce que ça veut dire ? Ne devrions-nous pas plutôt éduquer les gens à la tolérence ? Ca, ce serait un grand pas pour l'humanité. Une fille qui souhaite entreprendre un parcourt pour devenir elle même n'a pas à être internée, ni même à être éduquée comme un garçon. L'éducation n'a rien à voir la dedans. Dire que je pensais les Allemands plus avancé sur ce sujet. Apparement, pas tous.

Et puis qu'est ce qu'être un garçon ? une fille ? C'est d'aimer les voiture ou les poupées barbie ? C'est de mettre des robes ou des jean's ? De s'appeller X ou Y ? Non ! Etre un homme ou une femme c'est avant tous s'assumer comme tel !   

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 17:52

 

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Je n’ais jusqu’ici parlé que de mon parcourt du côté médical. Bien entendu, il y en à bien d’autres. Le côté humain et sentimental, le côté professionnel et pour enfin être reconnus, l’administratif ! C’est donc de cette facette de ma transition que je vais parler à présent.

 Alors que j’étais en seconde et que je commençais seulement mon traitement hormonal, l’infirmier du lycée m’a appelé. Etant au courant de ma situation, il me demande comment ça se passe en ce moment. A ce moment, ma situation était compliquée à gérer étant donné qu’un élève se douté de quelque chose et qu’il faisait part à tout le monde de ses doutes. A la suite de l’entretient il demande où j’en suis avec mon prénom. Il faut dire que sans lui, j’étais condamné à passer mon baccalauréat sous mon prénom féminin. N’ayant à cette époque subi aucune opération, je lui ais dis que ce n’était pas possible mais il à rétorqué le contraire. Je suis donc allé voir une avocate.

C’était une dame plutôt extravagante et sympathique, mais pas forcément très professionnelle. Elle ne traita pas mon dossier correctement. Elle n’alla même pas le plaider devant le tribunal et le laissa à son mari qui n’en avait rien à faire. Mon changement de prénom n’a pas été accepté au motif que j’étais jeune est trop idiot pour comprendre ce que je faisais…. A ce moment, je n’ais pas pus me défendre, n’ayant pas été convié au débat. Plus tard, j’ai fait appel et ais pris une autre avocate. La deuxième fut compétente, mais la requête qui ne convenait pas, ne pouvait être modifiée en appel, l’appel fut donc négatif au même motif qu’au précédent, le juge avait même rajouté « aucune logique de vouloir changer le nom sans changer la mention du sexe. » Je n’avais pas voulus demander la modification du sexe étant donné que je n’avais subit aucune intervention et que j’étais sur qu’elle ne serait pas acceptée. Peut-être aurais-je du… Par la suite j’ai refait un dossier et après 3 ans de bataille, j’ai enfin obtenue gain de cause.  

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 01:09

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    Un petit mot sur qui je suis plus intimement. Depuis le début, je raconte des événements passé et quelques ressentis mais il y’a une chose que je voulais partager. A vrai dire, c’est aussi par ce qu’on me pose souvent la question suivante : « mais vu que tu es trans, tu aimes les hommes ou les femmes ? » Et bien, sincèrement je préfère les hommes ou tout autre genre qui s’en rapproche. Certains vont me dire : « oui mais sur ton texte précédent tu parle d’une de tes ancienne copine. » Et bien oui, il faut bien essayer quelque chose pour voir que cela ne vous convient pas. Ma mère m’a toujours dit qu’il fallait gouter avant de dire non. Ce que j’ai fait. Bon, je ne regrette tout de même pas mes histoires passées, loin de là. Elles m’ont toutes aidé à m’affirmer. Mais à présent, les messieurs m’attirent plus, autant physiquement qu’intellectuellement parlant.  Pour la petite histoire, mon coming-out de trans gay s’est aussi fait assez facilement, puisque j’en parlais de temps en temps à mes parents. Le jour où j’ai dit qu’il y avait un homme dans ma vie, ça ne les a pas choqué. Peut être un peu contrarié, surement. J’avoue qu’avec moi, ils se perdent et je m’en excuse auprès d’eux. Mais à présent je ne changerais rien d’autre.

 

Je suis trans, je suis gay et ça m’est égal.

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 00:17

 

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     Aujourd’hui rien de neuf sous le soleil du sud. Cette fois, je n’ai pas d’introduction particulière à faire pour commencer mon histoire. Je me suis juste souvenu que je n’avais pas encore écrit sur ma dernière opération : l’hystérectomie. Tiens ! En l’écrivant, il me revient en tête le jour de mon anniversaire. J’ai essayé d’apprendre ce mot à mon professeur de guitare et ami. Je ne sais plus comment c’est venu. Je sais juste qu’il avait du mal à le prononcer et que ça nous à tous fait bien rire. Alors, petit clin d'œil.    

 

 

Cette opération date du 28 juin 2010. Je venais d’obtenir mon baccalauréat Sanitaire et Social. J’étais à l’époque en couple avec une jeune fille qui m’a accompagné le jour de mon rendez-vous préopératoire. Enfin, à une consultation gynécologique pour être précis. Ce jour là, je suis arrivé dans le service gynécologie obstétrique en me présentant comme Monsieur. Voir la tête incrédule de la secrétaire m’a fait bien rire. Une fois assis, je me souviens de toutes ces femmes enceintes bourrées d’hormone qui ne tenaient pas en place et de leurs maris désemparés qui essayaient de les calmer. Du pur bonheur. J’ai attendu quelques minutes. Quand le médecin m’a appelé, tous le monde m’a fixé : « qu’est-ce que c’est que ça ? » ce sont-ils demandés. « Je suis un homme avec un utérus et je vais me le faire retirer », j’ai voulus leur dire. Bref. Le médecin m’a très bien accueilli. J’avais bien entendu laissé ma copine de l’époque et ma mère dans la salle d’attente. Et à cet instant, j’ai plaint toutes les femmes de la terre. Me voila le caleçon baissé et les pieds dans les étriers. A l’aise … En gros, elle voulait vérifier si elle m’opérait par voix haute ou voix basse si j’ai bien comprit. Elle m’a donc laissé repartir après vérification et je suis revenu la veille de l’opération.

      Comme dit plus haut, je suis passé sur le billard le 28 juin. Une charlotte sur la tête, des chaussures en papiers, une blouse, pas de sous vêtements et me voila prêt pour la découpe. La chirurgienne m’a demandé si j’étais prêt. Que dire à part oui ? Je me suis donc endormis en pensant très fort à ce que je pourrais obtenir suite à cette opération. En effet, à l’époque, la stérilisation était obligatoire pour avoir droit à sa nouvelle identité sur papiers officiels. Je dois avouer que je ne voulais pas forcément cette opération. Je la trouvais assez inutile sachant que je n’étais même pas sur de faire une opération de réassignation sexuelle. Je voulais juste être « monsieur tous-le-monde ». Monsieur-tout-le-monde sans pénis mais monsieur-tout-le-monde quand même. Suite à cette opération j’ai été hospitalisé une semaine et j’ai supporté la sonde urinaire pendant trois jours. Rien de trop douloureux, juste gênant. Cependant, durant mon hospitalisation j’étais un peu contrarier. Je venais d’apprendre le lendemain de mon opération que cette dernière n’était plus obligatoire pour le changement d’état civil. « Tant pis, au moins c’est fait » je me suis dit. A présent, je ne le regrette plus. De toute façon j’ai décidé de faire la fameuse réassignation sexuelle, donc l’hystérectomie m’aura tout de même servi.

 

 

Note : hystérectomie : Ablation de l'utérus (et dans mon cas des ovaires.)

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 01:41

 

 

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J'ai 20 ans ! Cette nouvelle m'est arrivée comme un coup de poing sur la gueule. Je m'aperçois à présent que j'ai changé. Il est temps. J'ai commencé à vivre ma vie à 15 ans quand j'ai enfin avoué ma vérité à mon entourage. A présent, ce difficile parcours est quasiment terminé pour moi. J'étais un garçon androgyne, mal dans ses basquets et je suis devenu l'homme que je voulais être. C'est pas si mal. La seule chose, c'est "et maintenant que vais-je faire ?" Je ne sais pas. Peut être simplement vivre ma vie, faire mes études, trouver un travail, m'installer. Mais tous cela me semble si simple et tellement moins important que tous ce que j'ai fait jusqu’à présent. Mon discours est peut être bizarre pour vous, mais après ce parcours qui a prit 100% de mon temps, de mon esprit et de mon énergie, je me sens à présent tranquille, trop tranquille, comme si je n'avais plus rien à faire. A présent, voila que je cherche mon nouvel objectif, surement obtenir mon diplôme oui. Mais rien ne changera ma vie autant que ne l'a fait mon parcours. 

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 17:20

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      Dans peu de temps, précisément le 12 mars 2012, je subirais la troisième opération de mon parcours de changement d'identité. Ce ne sera pas la moindre puisqu'elle se fera en trois fois. Elle se déroulera à Lyon avec le docteur NMJ. Je commence à être habitué aux blocs opératoires. Ces endroits pâles et froids d'où l'on se réveille ni très différent, ni tout à fait le même, où l'on met pour quelques instants notre vie entre les mains de parfaits étrangers. Oui, il faut le dire, ces opérations, plus que de simples actes chirurgicaux que certains décrivent comme "esthétiques", sont avant tout une manière de s'affirmer et de devenir celui ou celle que nous sommes, pour le restant de nos jours.   

 

La première opération que j'ai subie dans le cadre de ma transition fut une mammectomie. Elle fut pratiquée à San Francisco à 19h00 heure française. J'arrivai à l'hôtel quelques jours avant. Nous en avions profité pour faire un peu de tourisme et comme tout bon français aux USA, j'ai fait l'acquisition d'un jeans Levis, la différence de prix étant ahurissante. Après deux jours de tourisme intensif, le grand jour. Je me réveillai à sept heures, n’ayant cependant pas trop bien dormis la nuit précédente. J’avais pensé à la suite de l’opération. Au résultat, aux ressentis et surtout aux changements que cela provoquerait dans ma vie. Quand j’arrivai accompagné de ma mère, mon frère et ma belle sœur, je fus surpris de voir que l’hôpital se situait dans le même bâtiment qu’un hôtel de luxe dans un des étages. Nous arrivâmes dans une petite salle d’attente aux murs beiges et aux sièges bleu ciel. Une infirmière nous accueilli et me tendit un questionnaire. Ma mère dû le signer à ma place, je n’étais pas encore majeur à l’époque. Je n’attendis pas trop longtemps. Je fus conduis dans une petite salle et l’on m’installa dans un fauteuil du genre de ceux qu’on trouve chez les dentistes. Le chirurgien arriva quelques minutes plus tard. Il souleva mon T-shirt, pris quelques repères, prit mon torse en photo et je parti au bloc après m’être changé. J’avais l’air malin à marcher dans le couloir avec cette charlotte informe en papier et cette chemise de nuit impudique avec une vision panoramique sur mon derrière… 

      Je me réveillais une heure et demie plus tard. Mes accompagnateurs étaient à côté de moi en salle de réveil et je ne trouvai rien à leur dire à part « attendez, j’atterri» ce qui provoqua l’hilarité de ces derniers. Une fois que j’eu les idées un peu plus claires, on me mit sur un fauteuil roulant puis dans un taxi et nous rentrâmes à l’hôtel. Les autres jours, malgré ma récente opération, je sortais partout dans la ville. Je voulais tout voir, tout faire et à la fin de ce voyage, je fus triste et fatigué. Fatigué d’avoir tant courus et triste de quitter cette ville qui signifiait à présent tant pour moi. Encore aujourd’hui, je ne peux penser à cette ville sans un sourire et surtout à ce chirurgien qui m’a permit enfin de revivre comme il se doit sans gilet compressif. 

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 22:27

 

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Avant de faire les courses, passage à la pharmacie boulevard Jeanne d'Arc. Et comme elle, j'ai faillit me faire bruler vif par une nouvelle arrivante. Je rentre dans la pharmacie et me dirige vers la pharmacienne. Je me disais bien que je ne l'avais jamais vu. Je lui tends mon ordonnance d'androtardyl et d'andractim, jusqu'à là pas de problème. Et paf, voila que je lui tends ma carte vitale. Elle me regarde intriguée. " Non mademoiselle, je ne peux me résoudre à vous donner ça, il n'y a pas le même le nom sur l'ordonnance et la carte vitale. Et puis c'est pas fait pour les femmes ces choses là. " Je n'ai pas pu m'empêcher de lui répondre : " je viens toujours là et aucun problème, vous voulez vraiment me casser les pieds ?" Et la voila choquée qu'un pauvre trans ai osé lui répondre. Elle me tend ce que je lui demande avec un regard assassin et me dit juste "Au revoir". Au moins, cette dame est polie... 

 

J'obtins l'autorisation de commencer la testostérone par injection en février 2008. Heureux comme jamais, je me baladais dans les rue de Paris en attendant mon rendez vous avec l'endocrinologue. Avant de rentrer dans le cabinet médical, je me souviens avoir vérifié au moins dix fois que j'avais toute mes analyses sanguines sous la main. Une fois dans la salle d'attente, le stress a commencé à ce faire sentir, pourtant il n'y avait aucune raison que cela se passe mal. Alors, j’ai fermé les yeux et écouté la radio qui déversait un flot continu de musique classique. Me concentrant sur cette douce mélodie, je parvins à me calmer. Je rentrais dans le cabinet au bout de trente minutes d'attente. L'endocrinologue était une femme petite aux cheveux courts et ses lunettes rondes cachaient la moitié de son visage qui avait l'air plutôt sympathique. Après quelques questions sur mes habitudes sportives et alimentaires, elle me fit une ordonnance d'une injection tout les 21 jours. Je commençais les injections dès le lendemain. 
    Plus tard, ayant des coups de blues à répétition avant chaque nouvelle piqure, l'endocrinologue me dit de rapprocher les injections, je me retrouvai donc avec une piqure tout les 19 jours. Erreur fatale... Le trop plein de testostérone dans mon organisme eu pour conséquence la fragilisation de mes os et je me fis au moins deux fractures du pieds en l'espace de quelques mois. Par souci pratique, je changeais d'endocrinologue et en pris un plus prés de chez moi qui me remit à une injection tout les 28 jours cette fois. 
  Enfin, j'ai beaucoup changé mes fréquences de prise d'hormones, mais je peux vous le dire, maintenant tout va bien et les effets principaux se sont bien manifestés. Que dire du bonheur que j'ai ressenti quand j'ai entendu ma voix baisser. Quand j'ai vu que mes règles s'étaient arrêtées. Et toutes ces petites choses qui ont fait que je vivais de mieux en mieux mon parcourt. Enfin, la transition physique commençait réellement...

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